Les rapports entre l’émigration, l’immigration et les migrations permettent de mieux cerner l’exercice de la liberté d’aller et de venir qui fait partie des  droits de l’homme. Quel est le droit objectif ? Quel est le droit subjectif ? Il est nécessaire de percevoir la différence entre ces notions pour mieux comprendre le droit des étrangers et le phénomène sans cesse croissant des migrations scientifiques internationales observables dans la CEMAC. Nous nous interrogeons sur les facteurs qui peuvent expliquer la ruée des intellectuels de la CEMAC vers d’autres sous-régions et continents.  L’intérêt de l’étude est  à la fois scientifique et pratique car il y a peu de travaux publiés sur la question des migrations scientifiques internationales dans la CEMAC. Il est question de cerner les enjeux de l’exode des compétences au sein des Etats de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale au 21eme siècle et d’explorer les nombreux défis que doit relever la sous-région pour y faire face dans les années à venir. Nous traiterons donc prioritairement des migrations extra-communautaires CEMAC c’est-à-dire des pays de la CEMAC en direction d’autres pays. Par ailleurs, nous tiendrons également compte de la question des migrations intra-communautaires CEMAC c’est-à-dire à l’intérieur de cet espace car en 2024, les pays membres de la CEMAC célébraient trente ans d’intégration sous-régionale. De nombreuses causes endogènes et exogènes expliquent la constance de l’exode des compétences intracommunautaires et extracommunautaires. Dans une démarche analytique, nous étudions celles qui nous semblent les plus directes à l’instar de la précarité du statut du fonctionnaire et de l’inconsistance de son salaire dans certains pays au regard du coût élevé de la vie. Afin de limiter les migrations scientifiques internationales au sein de la CEMAC, nous proposons, notamment, une distribution juste des richesses nationales à travers une revalorisation de la masse salariale. Les conclusions tirées et les résultats obtenus tiennent aussi compte des difficultés rencontrées dans la recherche des données statistiques rares et parfois très incomplètes des phénomènes migratoires en général et dans la CEMAC en particulier.

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