En septembre 2021, le Secrétaire général de l’ONU, publiait un rapport intitulé « Notre programme commun », exhortant à un renforcement profond du système des Nations Unies et à relever les défis de sécurité par des réponses interconnectées, grâce à un « multilatéralisme revigoré ». Après des décennies de mondialisation, la résurgence du protectionnisme, la coercition militaire et économique, l’émergence de nouvelles puissances et de nouvelles menaces, ont ébranlé les fondements normatifs et la capacité opérationnelle du système multilatéral onusien. Les réalités internationales résultant du bouleversement du paysage mondial sous l’impact des révolutions technologiques et de la mondialisation exacerbée, appellent une lecture actualisée de la gestion des biens publics mondiaux. L’ONU aujourd’hui devrait être réformée, dans sa constitution et/ou ses institutions. Près de quatre-vingts ans après sa création, une modification constitutionnelle est quasi-impossible. Il faudrait plutôt explorer les opportunités de réforme sans amendement de la Charte, pour relever les défis contemporains, et sauver ce qui reste de la seule entité mondiale qui incarne le mieux, dans la légitimité, les valeurs universelles de construction d’un ordre international pacifique.
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